Retromobile, Paris 2017

Cette semaine se tenait le Salon Retromobile 2017 au Parc Expo de la Porte de Versailles, à Paris. Retromotiv a fait le déplacement pour ce rendez-vous annuel, immanquable des aficionados de vieilles mécaniques.
Au menu de cet événement, voitures de prestige, populaires, sportives et deux roues sont exposées pour le plus grand plaisir d’un public de passionnés du monde automobile d’antan.

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L’édition 2017 du célèbre salon Retromobile a mis les petits plats dans les grands. La visite s’étend sur trois halls, où constructeurs, clubs, commerçants et artistes se mêlent à des monstres sacrés du patrimoine automobile.

Plus les années passent, plus le salon s’agrandit, fort de son succès. Il offre l’avantage de regrouper en un seul lieu une grande quantité de modèles plus prestigieux les uns que les autres, pour notre plus grand plaisir. Cependant, les amateurs de voitures populaires ne restent pas sur leur faim, grâce à des expositions telles que celle des modèles Renault à moteur turbo des années 80. 

Ferrari est à l’honneur dans le hall 3, exposant des modèles chargés d’histoire, célébrant les 70 ans de la marque au cheval cabré.

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Il était une fois Ferrari… :

« Pensez comme un gagnant est d’agir comme un gagnant. Vous serez assez pour atteindre votre objectif. » Enzo Ferrari

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Enzo Ferrari

Né en 1898 dans les faubourgs de Modène, c’est en 1908, qu’Enzo, alors âgé de 10 ans, assiste à sa première course automobile sur le circuit de la Via Emilia à Bologne. Une sorte de révélation pour le jeune garçon, complètement subjugué par le spectacle qui se déroule sous ses yeux.
Suite au décès de son père, en 1916, il se voit obligé d’abandonner ses études et commence alors son entrée dans le monde du travail. En 1919, il emménage à Milan et C.M.N. (Construzioni Meccaniche Nazionali) l’engage, tout d’abord comme pilote d’essai puis, pilote de course.
En 1920, il a déjà participé à de nombreuses courses, plus ou moins couronnées de succès. Il termine second à la Targa Florio, au volant d’une Alfa Romeo Tipo 40/60 6 litres 4 cylindres, signant alors le début d’une collaboration avec la marque qui durera près de 20 ans.
C’est en 1929, dans une envie certaine de se démarquer, qu’il crée la Scuderia Ferrari à Modène.
Le but premier de cette écurie de course est de donner l’opportunité aux pilotes propriétaires de concourir. En 1937, la Scuderia crée l’Alfa Romeo 158 « Alfetta » qui s’impose très rapidement sur les circuits.
A la fin de cette même année, l’écurie ferme ses portes et Enzo Ferrari quitte, 2 ans plus tard, Alfa Romeo, bien décidé à construire ses propres voitures de course.
Le 13 septembre 1939, il se lance et crée le siège social de l’ancienne Scuderia Ferrari: Auto Avio Costruzioni, Viale Trento Trieste à Modène.
En 1940 naîtront deux versions de la Ferrari 815 Sport, sur une plate-forme Fiat. Enzo les fera courir, sans grand succès, aux Mille Miglia.
En 1943, Auto Avio Costruzioni est déplacée à Maranello et subira de nombreux dégâts durant la seconde guerre mondiale.

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L’usine Ferrari de Maranello

En 1945, il commence la construction de la première Ferrari qui sera équipée du prestigieux moteur V12. C’est le 12 mars 1947 que la voiture, à présent connue sous le nom de 125 S, fait ses premiers essais sur route.

Les succès s’enchaînent pour Ferrari qui gagne ses premiers Mille Miglia en 1948, ses premières 24 heures du Mans en 1949 et son premier Grand Prix de Championnat du monde de Formule 1 en 1951. Il remporte alors le titre de champion du monde en 1952, grâce à Alberto Ascari, qui remet ça l’année suivante. Le nom de Ferrari prend, dès lors, toute sa superbe.

1956 est une année noire pour Enzo. Alfredo, son fils adoré, plus connu sous le nom de Dino, décède d’une myopathie. Il avait participé jusqu’à son dernier souffle à la conception d’un nouveau moteur V6 1 500 cc. Il sera présenté dix mois après le décès de Dino et portera son nom ainsi que tous les moteurs V6 de la marque au cheval cabré. Un bel hommage d’un père à son fils.

Les années passent, défilé de prestigieux modèles mais en 1959, Ferrari signe un partenariat avec Fiat auquel il cède 50% des parts de la société afin que cette dernière continue à se développer sous les meilleures auspices. En 1971, il fait construire le circuit de Fiorano, inauguré en 1972. En 1987, la dernière voiture créée sous l’égide du maître, la F40 est dévoilée au public.

Enzo Ferrari s’éteindra le 14 août 1988 à l’âge de 90 ans, laissant derrière lui un immense patrimoine automobile à l’Italie.

Nous avons donc pu contempler quelques modèles de la marque, en voici quelques clichés.

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Passons du rouge flamboyant au bleu ambitieux.
Dans le hall 2, notre regard s’est porté sur la collection Delage. Des monstres sacrés de la course automobile sont présentés, capots ouverts, dévoilant la puissance et la prestance de la marque française. Le moindre détail technique et mécanique est une œuvre d’art industrielle parfaitement pensée par celui qui ne supportait pas la médiocrité.

Delage, une histoire de luxe à la française:

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Louis Delage

Louis Delage naît à Cognac, le 22 mars 1874. Après avoir travaillé quelques années pour Peugeot, il fonde, le 10 janvier 1905, la Société Delage et Cie, qui installe ses bureaux et ateliers à Levallois-Perret. L’entreprise sera délocalisée, en 1911, à Courbevoie. Il invente plusieurs types de moteurs puis se lance dans la conception de voitures de luxe, très haut de gamme. Il comprend très vite l’utilité de la compétition pour promouvoir sa marque. A l’horizon des années 1930, la concurrence dans ce secteur se nomme Hispano Suiza. L’après grande guerre verra l’apogée de la marque. Les années folles seront pour Louis Delage l’occasion d’avoir un niveau de vie équivalent à celui de sa clientèle. Sa détermination à faire de l’exceptionnel et des mécaniques de plus en plus sophistiquées, vont, avec la crise des années 30, mettre l’entreprise en péril. La sortie de la D8, l’ambassadrice du luxe, obligera ce dernier à revendre son entreprise en faillite courant 1935 au célèbre constructeur Delahaye. Cependant, la marque Delage continuera à produire quelques modèles sous son identité dont la calandre seule permettra de les différencier des Delahaye. Hotchkiss, en 1953, mettra un point final à l’aventure Delage, lors du rachat des 2 marques de luxe.

En voici quelques exemplaires, présentés à cette édition 2017.

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Les visiteurs, venus nombreux, déambulent au gré des allées. Les stands de ventes de pièces détachées se juxtaposent dans le hall 1, avoisinant ceux des constructeurs automobiles qui exposent leurs modèles les plus prestigieux.

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Renault, Peugeot, Citroën en passant par Porsche, Jaguar et bien d’autres ne manquent jamais ce rendez-vous annuel. Les carrosseries brillent sous les feux des projecteurs, toutes plus rutilantes les unes que les autres. Les marques du monde entier présentent leurs modèles d’exception.

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Martin… Aston Martin !

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Au détour d’une allée, nous marquons un temps d’arrêt devant le stand d’Aston Martin où l’élégance règne. La DB5 de Goldfinger trône fièrement au milieu de nombreuses autres voitures de la firme anglaise de David Brown. Elle porte la signature Touring et de nombreux adeptes des aventures de l’agent 007 se pressent autour d’elle pour la contempler.

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Cricklewood et Molsheim à l’honneur !

Alors que nous venons de publier notre article sur l’Age d’or de Bentley, nous sommes ravis de faire quelques pas, sur un stand exposant de magnifiques Bentley dont celle qui fut la propriété du célèbre Woolf Barnato. Quelles fabuleuses autos ! Quel design époustouflant !

Elles cohabitent sur ce stand avec des Bugatti d’exception, dont une qui connut les débuts en course de Maurice Trintignant.

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A quelques pas de là, une reproduction de la Bentley Blue Train Special :

Les bolides de la route :

A l’étage, un grand couloir nous emmène aux halls 2 et 3. Voyager dans le temps est un des

points forts de ce salon. Nous voici donc dans les années 80, lorsque les moteurs surpuissants rugissaient sous les capots de ces voitures du Groupe B exposées le long de cette allée. Ces voitures de rally seront les vedettes de 1982 à 1986. Malheureusement, leur puissance causera de nombreuses victimes et elles finiront par être totalement interdites dans les épreuves routières. 

Les trésors de la vente Artcurial :

Le vendredi après-midi, se déroulait la prestigieuse vente aux enchères Artcurial. La maison parisienne, habituée de Retromobile, est une véritable attraction sur ce Salon. Elle propose un splendide défilé, de la populaire à la voiture de luxe en passant par des pontes de l’Histoire Automobile. Les émotions se mêlent, entre excitation, émotion et parfois même déception.

La tête d’affiche, présentée par Matthieu Lamoure est une des pièces maîtresses du célèbre carrossier Pininfarina. Il s’agit de la fameuse Dino Berlinetta Speciale, présente au salon de Paris en 1965. Le marteau retombe lorsque la somme de 3 800 000 € est atteinte.

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La Ferrari 166 Spyder Corsa se vend dans les 3 000 000 d’euros.

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Les prix semblent démesurés mais nous remarquons que, par rapport aux années précédentes, les enchères ont perdu de l’allant. La plupart sont adjugées en dessous de l’estimation des experts et les mains se lèvent péniblement. Malgré tout, certains modèles et notamment les youngtimers, rencontrent encore un franc succès.

Nous assistons à la remise en vente de la Delahaye 235 Coach Chapron, vendue il y a 2 ans, issue de la collection Baillon. Elle trouvera, cette année, preneur pour 83 440 €.

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Se succéderont, entre autres, deux Miura, une Delahaye 135 MS cabriolet de toute beauté, carrossée par Figoni et Falaschi, une 205 T16 ainsi que deux véhicules ayant appartenu à Johnny Hallyday. Un superbe défilé qui durera 8 heures, nous exposant de magnifiques modèles acquis par les plus chanceux !

Ainsi se clôture, pour nous, cet événement sensationnel. Nous reprenons la route le samedi soir, direction le Havre, émus par tous ces chefs-d’œuvre, transportés une fois de plus par notre passion et contents d’avoir enfin pu passer un moment en compagnie des autres blogueurs et photographes passionnés par cet univers et qui ont contribué à ce que ce moment soit chaleureux.

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