Le mercredi 12 mars 1930, Woolf Barnato, jeune entrepreneur britannique et riche héritier de la fortune familiale en a assez qu’on lui rebatte les oreilles avec les pseudos exploits que viennent de réaliser la Rover Light Six et l’Alvis Silver Eagle quelques semaines plus tôt, en battant le célèbre Train Bleu. Il va prouver que lui, le vainqueur des 24 Heures du Mans durant trois années consécutives avec sa firme Bentley, peut aussi battre le train, sur le trajet Cannes-Calais, avec la voiture dont il est le père spirituel : la Bentley Speed Six.

Les Années Folles
L’Europe des années 20, dites « Années Folles », se relève d’une guerre terrible qu’elle n’avait pas vue venir, ni imaginée si longue. Comme souvent, au lendemain d’un conflit mondial, les pays connaissent une forte croissance économique accompagnée d’un changement des mentalités. Les femmes qui ont pleinement participé à l’effort de guerre tendent plus que jamais à être l’égale des hommes. Elles abandonnent leur teint blafard et leurs toilettes en dentelle de la Belle Epoque pour des tenues plus simples et plus légères. Les populations deviennent plus individualistes, en recherche de nouveauté et d’amusement, après avoir mis leurs forces en commun pour sauver leurs nations entre 1914 et 1918. Au Casino de Paris, Mistinguett chante Toujours au turbin, Du soir au Matin, Moi, j’en ai marre !. L’arrivée du Jazz et de nouvelles danses comme le Charleston, venus d’outre Atlantique, exacerbent le sentiment de liberté et l’envie de légèreté.

L’automobile se développe et devient populaire, bien que les autos de l’époque ne soient pas encore complètement adaptées aux longs trajets. Les stations-service et les pompes à essence fleurissent partout. L’Europe s’amuse… Ce sentiment ne commencera à décliner qu’à partir de 1931, année où la crise de 1929 déferlera sur le vieux continent.

En Grande Bretagne, durant ces Roaring Twenties (les années 20 vrombissantes), les têtes couronnées et les riches roturiers qui avaient l’habitude de passer l’hiver sur la Côte d’Azur (The French Riviera) s’offrent, désormais, le luxe d’y séjourner aussi l’été. On y voit régulièrement le roi de Suède ainsi que le yacht du Duc de Westminster où Coco Chanel, figure emblématique des années 20, passe régulièrement ses vacances. Pour les accueillir, de luxueux hôtels se construisent tels que l’Hôtel des Anglais à Nice, fief des familles royales ou encore le Carlton de Cannes, édifié en 1911 par les architectes Charles Dalmas et Marcellin Mayère, dont on murmure que les deux coupoles furent copiées sur les seins de Caroline Otero, demi-mondaine de la Belle Epoque, surnommée La Belle Otero.

Le Train Bleu
Pour se rendre sur la côte méditerranéenne, les Anglais disposent d’un moyen de transport quasi unique à l’époque : le Train Bleu. Cette ligne relie la gare maritime de Calais à Vintimille en Italie, et dessert au passage Paris – Dijon – Marseille – Toulon – Saint-Raphaël – Cannes – Juan les Pins – Antibes – Nice – Monaco – Monte Carlo et Menton. Elle a été créée en 1886 par la Compagnie des Wagons Lits et porte officiellement le nom de Calais-Méditerranée Express. En 1922, la modernisation du train et l’utilisation de wagons peints en bleu et or lui vaudront le surnom de Train Bleu. Le trajet total est effectué à la vitesse moyenne de 64 km/h en prenant en compte tous les arrêts, ce qui est une allure tout à fait honorable à cette époque. Le Train Bleu met à disposition des voyageurs deux wagons particulièrement luxueux : la voiture-restaurant et la voiture-bar.






Bentley, luxe et avant-garde sous l’égide de Woolf Barnato
Les progrès de l’automobile permettent d’aller de plus en plus vite mais le confort demeure relativement précaire. Certains pilotes téméraires commencent à utiliser leurs voitures sur de longues distances, bien que cela relève encore de l’exploit. Dans cet optique, la course française des 24 heures du Mans, créée en 1923 par l’ingénieur et journaliste Charles Faroux, permet d’éprouver ces modèles à la pointe de la technologie. Rapidement, les Anglais parviennent à s’imposer. Une marque fondée par Walter Owen Bentley remporte l’épreuve Mancelle en 1924. Revendue en 1926, Bentley Motors remportera de nouveau la course en 1927, 1928, 1929 et 1930 avec comme pilote son nouveau président et propriétaire : Woolf Barnato. En dehors de ces épreuves organisées, les routes encore relativement désertes et dénuées de contrôles policiers permettent aux quelques chanceux possesseurs de voitures de sport de pratiquer des courses improvisées.

Fort de ses 3 victoires consécutives aux 24 heures du Mans, Barnato profite des salons luxueux du Carlton de Cannes où il séjourne avec quelques amis, en ce mercredi 12 mars 1930. Il a la chance de pouvoir se la couler douce : il a hérité à l’âge de 19 ans de la fortune familiale basée sur l’exploitation de mines de diamants en Afrique du Sud. En plus d’être un homme d’affaire accompli et un pilote émérite, il est aussi golfeur et boxeur. Sa stature de poids lourd lui a valu le gentil surnom de « Babe ».

Savourant quelques cocktails, les amis de Barnato ne parlent que d’une chose : l’exploit réalisé par Dudley Noble au volant d’une Rover Light Six, en janvier 1930, qui est parvenu à rallier Calais 20 minutes avant que le Train Bleu n’entre en gare. Mieux : quelques jours après l’exploit de Noble, E.J.P. Eugster et son Alvis Silver Eagle ont battu la Rover en arrivant à Calais 3 bonnes heures avant le train. Fier et conscient d’être le propriétaire de la meilleure marque de voiture de sport Anglaise, Babe Barnato est quelque peu piqué par cet enthousiasme, provoquant les sarcasmes de ses amis, ce qui finit par l’irriter complètement. Mais il sait de quoi il parle. Il sait que la vitesse moyenne du train n’est pas imbattable pour une automobile. Il sait qu’aucune de ces deux autos, la Rover ou l’Alvis, ne présentent des caractéristiques si exceptionnelles. La Rover et son petit moteur 6 cylindres de 2 litres ne développe que 45ch, atteignant une vitesse maximale de 97 km/h. Quant à l’Alvis, légèrement plus puissante avec ses 72ch, elle n’a aucune commune mesure avec sa Bentley.



La firme Bentley a été fondée par W.O. Bentley, en 1919. D’abord fabricant et inventeur, entre autres, de pistons en aluminium pour l’aviation, W.O. présente sa première voiture en 1921 : la Bentley 3 litres. Bien que réticent à la compétition, il soutient 2 pilotes privés, lors de la seconde édition des 24H du Mans en 1924, qui remportent l’épreuve au grand désespoir des français sur leur territoire. Malheureusement, des soucis financiers l’obligent à vendre son entreprise à Woolf Barnato, en 1926. Ce dernier avait acheté une 3 litres un an auparavant et en était littéralement tombé amoureux. Après la vente de sa firme, W.O. Bentley reste à la tête du département technique. Suite à ses défaites au Mans en 1925 et 1926, Walter Owen Bentley, sur les conseils de Barnato, entreprend l’étude d’une voiture plus puissante. Suivant son adage « there’s no replacement for displacement » (on ne peut augmenter la puissance sans augmenter la cylindrée), il ajoute 2 cylindres à son moteur de 3 litres, le portant ainsi à 4,5 litres. Ce prototype (connu sous le nom de « The Sun ») est testé lors d’un long trajet vers Lyon durant lequel il rencontre par hasard un pilote essayeur Rolls Royce. Une course s’improvise entre les deux hommes sans qu’aucune des deux autos n’ait réellement le dessus, jusqu’à ce que le pilote de la Rolls soit obligé de s’arrêter pour récupérer son chapeau emporté par le vent.


Insatisfait par les performances de son prototype à 6 cylindres à la suite de cette confrontation, il décide en 1926 d’augmenter l’alésage de ce moteur, portant la cylindrée totale à 6,5 litres. La Bentley 6 1/2 est née. Cependant, la puissance obtenue ne permet toujours pas d’augmenter de manière significative les performances de la voiture, à cause du surpoids du moteur et du châssis. En 1928, quelques modifications, dont l’ajout d’un carburateur supplémentaire, transforment la Bentley 6 1/2 en Speed Six. Cette fois, le modèle est abouti et les performances sont convaincantes, récompensées par une victoire au Mans en 1929. Basé sur la structure monobloc sans joint de culasse du 3 litres, le moteur de la Speed Six possède 4 soupapes par cylindre, actionnées par un unique arbre à cames en tête commandé par un complexe système de tringlerie. Il développe une puissance de 140ch.



Cette auto devient le nouveau jouet préféré de Barnato, à tel point qu’il utilise une Bentley Speed Six carrossée en berline par H.J. Mulliner comme moyen de transport quotidien. C’est à son bord qu’il a rejoint ses amis au Carlton de Cannes en ce printemps 1930.

Un pari ambitieux
Très au courant de l’actualité automobile de son époque, Barnato a bien évidemment suivi de près les courses de la Rover et de l’Alvis contre le Train Bleu. La première a fait grande publicité de son aventure. Quant à la seconde, l’exploit étant très récent, on commence seulement à en entendre parler. Cependant, Barnato sait déjà que Eugster a eu du mal à se procurer de l’essence durant la nuit et qu’il a subi de longues périodes d’arrêt à cause de passages à niveau. Habitué aux préparatifs minutés des courses de 24 heures au Mans, Babe a déjà échafaudé des stratégies. Tout cela ne l’effraie pas le moins du monde. Ce soir du 12 mars, c’est sans doute pour faire taire les quolibets de ses amis qu’il propose un pari : non seulement, il peut faire mieux que la Rover et l’Alvis sur le trajet Cannes-Calais mais il peut même atteindre l’Angleterre avant que le train n’arrive à Calais. Le montant du pari avancé par Barnato varie selon les sources, entre 100£ et 200£, ce qui représente plus du salaire annuel moyen en Angleterre. Dans un premier temps, le petit groupe, assis dans le salon du Carlton, ne le prend pas au sérieux. Mais, face à l’insistance de Babe, leurs rires commencent à se faire plus discrets. Tous savent qu’il n’est pas homme à se lancer au hasard dans ce genre d’aventure et à la fin de la soirée, plus personne ne veut relever le pari. Peu importe, pour Barnato, l’enjeu est ailleurs. Il s’est lancé à lui même un défi et il ne peut laisser à des marques quelconques comme Rover ou Alvis, la gloire d’avoir battu le Train Bleu ; Bentley n’est pas une marque quelconque.
Le prochain départ du train en gare de Cannes est prévu le lendemain, jeudi 13 mars 1930, juste avant 18h. Ce qui laisse à Woolf le temps de préparer la course. Bien qu’il se soit gardé de le dire à ses amis, son itinéraire ne suivra pas exactement celui du train. Dès qu’il aura quitté Cannes, il prendra une direction plein ouest vers Aix-en-Provence, puis obliquera plein nord, vers Lyon, afin de gagner du temps pendant que le train sera encore en train de desservir les gares de la Côte d’Azur. Pour la suite, il a décidé de prendre le ferry à Boulogne-sur-Mer, au sud de Calais. Il prévoit un ravitaillement en essence toutes les 4h. De jour, ça ne pose pas de problème mais pour la nuit, il contacte un pompiste, près de Lyon, afin qu’il se tienne prêt vers minuit. Il s’arrange ensuite pour qu’un camion d’essence l’attende aux abords d’Auxerre vers 4h du matin. Par sécurité, il remplira le coffre de sa Bentley avec des bidons d’essence, juste ce qu’il faut pour lui permettre de rouler à 130 km/h sans risquer de casser ses suspensions. Il a calculé qu’il n’aurait pas besoin de rouler à fond pour remporter le pari. De toute façon, la plupart des routes des années 30 ne lui permettent pas de telles vitesses. Enfin, en cas de fatigue au volant, il s’assure l’aide de son ami Dale Bourne, golfeur amateur et lui aussi propriétaire de Bentley. En plus de l’aider pour la conduite et la navigation, il pourra aussi le seconder en cas de crevaison.
En fin d’après-midi, les deux hommes dégustent un cocktail au bar du Carlton. La voiture est prête. Eux aussi le sont. Ils n’attendent plus que le départ du Train Bleu pour partir à leur tour.

Course folle contre le temps
A 17h54, on leur annonce que le train vient de quitter la gare. Très flegmatiques, les deux hommes finissent leur drink et montent à bord de la Speed Six de Barnato en direction de la sortie de la ville.
A Aix-en-Provence, ils refont le plein de la Bentley puis filent vers Lyon où le garagiste les attend jusqu’à minuit. Il est 00h04, le planning est parfaitement respecté, rien d’étonnant de la part d’un homme habitué à ce genre de minutage caractéristique des courses d’endurance. La prochaine étape est prévue à Auxerre où un camion d’essence les précède pour le prochain ravitaillement. Mais entre Lyon et Auxerre, une forte pluie complique la navigation, obligeant les deux hommes à la prudence, et ce n’est que vers 04h20 qu’ils atteignent Auxerre avec 20 minutes de retard. Le camion n’est pas au point de rendez-vous. On peut imaginer Barnato et Bourne, malgré leur flegme tout britannique, commencer à légèrement paniquer. Après quelques recherches, ils décident de rentrer dans la ville d’Auxerre qu’ils étaient juste censés contourner. Cette décision leur portera chance car ils retrouvent le camion en plein centre ville.

Ils font le plein d’essence et repartent en direction de Paris qu’ils atteignent avec ¾ d’heure de retard à cause d’un brouillard épais. La météo sur la France n’est pas bonne en ce mois de Mars. De nouveau, ils refont le plein de carburant mais peu de temps après Paris, la crainte de Woolf Barnato se concrétise : ils crèvent. Il leur faut un certain temps pour mettre en place la seule roue de secours dont ils disposent. Désormais, ils n’ont plus la possibilité de crever sous peine de devoir abandonner. Par chance, la route vers Boulogne se fera sans encombre et c’est à 10h30, ce vendredi 14 mars, qu’ils se garent en première place de la file d’attente d’embarquement de la gare maritime de Boulogne-sur-Mer, une heure avant le départ du ferry pour Folkestone et 5 heures avant l’arrivée du train en gare de Calais. Tout s’annonce pour le mieux et, à moins d’un gros imprévu lors de la traversée de la Manche, le défi est gagné pour Barnato.
Le départ du ferry étant prévu à 11h30, cette heure d’attente leur permet de prendre un bon déjeuner au buffet de la gare maritime. Il permet aussi à Barnato de contacter le Royal Automobile Club (RAC) pour qu’il dépêche un « témoin officiel » à leur descente du ferry. Il servira à valider leur heure d’arrivée et ainsi reconnaître leur réussite. A 11h30, ils embarquent. Mes recherches n’ont pu déterminer précisément le nom du navire en question mais j’ai pu en isoler trois : le Maid of Orleans, le Biarritz ou le Isle of Thanet. Barnato et Bourne savourent leur victoire.

La traversée est très agréable. Etant les premiers à être montés à bord du bateau, ils sont les premiers à en descendre à Folkestone. Le membre du RAC a facilité les formalités de Douanes qui sont expédiées en un temps record. Ils reprennent la route de Folkestone vers Londres. Ils font cette dernière portion de route tranquillement car ils craignent toujours de crever et de toute façon, leur défi est gagné. Ce n’est qu’en arrivant à Londres et en jetant un œil à l’horloge de Little Ben, à l’angle de Vauxhall Bridge Road et de Victoria Street, qu’ils s’aperçoivent qu’il n’est que 15h20, soit 4 minutes avant l’arrivée du train à Calais !

Epilogue
Conscients d’avoir pulvérisé leur défi initial, ils se précipitent au club de Dale Bourne, le Conservative Club, à deux rues de là, afin d’y faire valider leur horaire d’arrivée par le portier équipé d’un tampon horodateur qu’il apposera sur leurs cartes de membres du club.
Ce récit, conforme à celui donné par Barnato « himself » deux ans avant sa mort, se veut volontairement léger mais on peut se demander à quel point leur arrivée à Londres avant le Train Bleu fut fortuite. Plusieurs éléments laissent penser que les deux hommes avaient envisagé, depuis le début, d’arriver à Londres avant le train, plutôt que simplement en Angleterre comme le précisait le défi initial. Parmi eux, je citerai le zèle du membre du RAC à faciliter les formalités de Douane à Folkestone; il n’y avait pas lieu de se presser puisque le pari était gagné. On peut aussi supposer que le coup d’oeil à l’horloge au centre de Londres n’était pas si innocent, tout comme la présence du portier du club tenant un horodateur à la main.

Dans tous les cas, cette course est un véritable exploit qui marquera pour toujours l’histoire de Bentley. La firme produit régulièrement des modèles commémorants cet événement.

Bien que Barnato ne fut à l’initiative d’aucune publicité, les autorités françaises eurent vent de l’histoire et furent fort irritées. Désireuses de stopper ce genre de courses, improvisées ou non, elles condamnèrent Barnato à une amende de 160£ pour organisation d’une course illégale et bannirent Bentley du Salon Automobile de Paris 1930. Babe, en tant que président de la marque, fut affecté par cette sanction, même si on peut penser que cela ne changea rien pour les ventes de la firme. Barnato, à bord d’une Bentley Speed Six, gagna les 24 heures du Mans 1930, pour la 4ème fois consécutive, suite à une lutte épique contre la Mercedes de Rudolph Caracciola. La crise survenue aux USA en 1929 allait frapper l’Europe en 1931, obligeant Barnato à se séparer de Bentley qu’il revendra au fabricant Rolls-Royce.


Quelques mois plus tard, Barnato se fera livrer une version spéciale de la Speed Six, un coupé carrossé par Gurney Nutting & Co Ltd qu’il baptisera Bentley Blue Train Special, en hommage à sa victoire contre le train éponyme. Pendant longtemps, la croyance populaire confondra ce modèle avec la Bentley Speed Six Saloon réellement utilisée pour le défi. Il fallut l’acharnement de John McCaws, collectionneur américain, propriétaire de la Blue Train Special, pour rétablir la vérité. Il se rendit compte, à la vue des numéro de série, qu’en mars 1930, la Blue Train Special ne pouvait avoir été terminée. Il se mit en quête de la véritable Speed Six Saloon. Cette dernière avait été démontée, le châssis utilisé d’une part et la carrosserie d’H.J. Mulliner montée sur un autre voiture. Il réunira les deux et les présentera au concours d’élégance de Pebble Beach, en août 2003.




Autre anecdote, c’est à partir des années 30 que la France commença à se doter d’une brigade motorisée de gendarmerie afin de poursuivre les « délinquants de la route ». Devons-nous y voir une relation avec la course contre le Train Bleu qui courrouça tant les autorités françaises ?
– a big thanks to Stephen Mosley for the informations, researches and details –
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