Ferrari 308 GTSi : La Ferrari de Robin Masters

A l’heure où j’écris ces lignes, je profite de quelques instants de répit au milieu d’une journée de travail chargée, alors qu’une météo peu clémente fait s’abattre sur la Normandie des vents à décorner les boeufs. Par chance, le quotidien de l’Equipe Retromotiv n’est pas toujours aussi morose. Il est des jours où l’on nous invite à prendre le volant de voitures amusantes, peu communes et qui ont fait briller nos yeux d’enfants. Ce fut le cas, il y a un mois, sous le soleil improbable d’une belle journée de février, quand Paul et Anais de Paul’s Classic Cars nous ont proposé d’essayer quelques unes des perles de leur showroom de Gouville sur Mer. Voici le récit de notre rencontre avec un cheval cabré.

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Alfa Romeo GTAm : Carlo Chiti et l’America Maggiorata d’AutoDelta

Fin septembre 2017, Retromotiv a eu le privilège de participer à l’Hungaroring Classic, organisé par Peter Auto. Nous n’étions pas à la place du pilote, ne rêvons pas (du moins pas encore). C’est afin d’intégrer l’équipe d’assistance d’une Alfa Romeo GTAm que l’équipe In Your Socks nous a sollicités. Voici l’occasion rêvée de revenir sur l’Histoire de ce modèle aussi rare qu’exclusif. Lire la suite de « Alfa Romeo GTAm : Carlo Chiti et l’America Maggiorata d’AutoDelta »

Lister XJ-S et Lister Le Mans : les Jaguar débridées de Leatherhead

Quand Tom Walkinshaw remporte l’European Touring Car Championship (ETCC) en 1984, le monde commence à regarder les XJ-S d’un oeil différent. Le vilain canard de chez Jaguar, qui n’avait pas conquis le coeur des aficionados de la Type E, apparait sous un jour nouveau : la GT bourgeoise peut aussi devenir un monstre de puissance. Rapidement, quelques uns vont vouloir exploiter le filon.

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Delahaye 145 : La course au million de 1937 !

Laissez-nous vous conter comment une voiture française réussit à inscrire un record sportif, mais aussi politique, en 1937, redonnant ainsi espoir aux français tout en provoquant la fureur du Führer… Lire la suite de « Delahaye 145 : La course au million de 1937 ! »

Arnolt Aston-Martin : la série qui concurrença David Brown.

En septembre 2015, nous vous relations l’histoire des MG Arnolt. Stanley Harold « Wacky » Arnolt, un américain de Chicago, importait des châssis nus de MG TD pour les confier aux établissements Bertone afin de produire une petite série de coupés et de cabriolets exclusifs. Lire la suite de « Arnolt Aston-Martin : la série qui concurrença David Brown. »

Aston Martin Lagonda : l’avant-garde

Quand l’entrepreneur et fabricant de tracteurs agricoles David Brown rachète les marques anglaises Aston Martin et Lagonda en 1947, il décide de leur donner, avant tout, une image : le luxe au service de la performance. Bien que la société connaisse des soucis financiers, sa réussite sera complète au point qu’à la revente de la firme, en 1972, Aston Martin Lagonda peut presque tout se permettre en matière de style et d’innovation. Lire la suite de « Aston Martin Lagonda : l’avant-garde »

Arnolt MG : la plus américaine des Italo-anglaises

« Wacky Arnolt se passionne pour la course automobile. Il dessine, conçoit et conduit ses propres voitures de sport. Au début des années 50, il abandonne la fabrication des moteurs marins et se consacre à la revente de voitures anglaises, en plus de ses activités déjà variées… » Lire la suite de « Arnolt MG : la plus américaine des Italo-anglaises »

Sunbeam Alpine et Harrington Ltd : les coupés Harrington et Le Mans

En 1935, le groupe Rootes, alors propriétaire des marques Talbot London, Hillman et Humber entre autres, rachète le fabricant Sunbeam. William Rootes fonde alors la Sunbeam-Talbot en réunissant les deux firmes et projète d’en faire la branche sport de son groupe. Après la seconde guerre mondiale, un concessionnaire Rootes installé à Bournemouth, Georges Hartwell, propose une version sportive de la Sunbeam Talbot 90, modèle qui servira de base à la future Sunbeam Alpine qui sera ainsi surnommée après sa victoire aux mains de Stirling Moss lors de la Coupe des Alpes en 1953 et 1954.

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Stirling Moss lors de la Coupe des Alpes 1953
Stirling Moss lors de la Coupe des Alpes 1953

Cependant le modèle ne rencontre pas vraiment le succès escompté et les ingénieurs de chez Rootes réfléchissent déjà à sa remplaçante. Le marché des roadster sportifs est en plein essor et la majorité des constructeurs britanniques occupent déjà le terrain. C’est dans ce contexte que la nouvelle Sunbeam Alpine sort en 1959 en même temps que la MGA et l’Austin-Healey 3000 de BMC et la TR2 de Triumph. Jaguar qui est aussi très bien implanté sur ce secteur, propose sa 3ème version de la célèbre XK.

Sunbeam Alpine 1959 autocognito.com

Sunbeam Alpine 1959

Dès sa sortie, la nouvelle Sunbeam Alpine se doit de faire ses classes. Il lui faut obtenir un palmarès sportif afin de booster ses ventes. Deux voitures sont engagées dans les rallyes du RAC en 1959 où elles terminent 3ème et 5ème de leur catégorie. Mais la référence en matière de sport automobile reste la course d’endurance et sa célèbre épreuve Mancelle, terrain inconnu de Norman Garrad, directeur de course de Sunbeam et déserté par les ingénieurs du département course du groupe Rootes depuis 1925. On a coutume de dire que les 24 Heures du Mans se gagnent avant tout dans les stands où les équipes techniques doivent faire preuve d’une efficacité sans faille. Dès 1960, les entrainements des pilotes et des mécaniciens débutent afin de présenter trois voitures aux 12h de Sebring. L’idée est de concurrencer l’écurie BMC et ses MGA rompues à ce genre d’épreuve et qui vont d’ailleurs s’imposer grâce à la rapidité d’intervention de ses équipes techniques alors que les Alpine dominaient sur la piste. En effet, il fallait 1,20′ à BMC pour changer les roues et refaire le plein de leur MGA alors que plus de 6′ étaient nécessaire au team Sunbeam.

Mais chez Rootes, on n’est pas du genre à se laisser abattre et on envisage Le Mans 1961 non sans une certaine appréhension.

Lors des essais préliminaires, les Alpine donnent des résultats honorables mais pas encore satisfaisants. Dans l’urgence, William Rootes demande qu’on améliore l’aérodynamique des Alpine en s’inspirant des toutes nouvelles type E engagées par Jaguar.

Les Ateliers Thomas Harrington Ltd qui fabriquent déjà des hard top pour les Sunbeam Alpine série 2 sont sollicités par Norman Garrad pour concevoir cette fois un véritable toit en fibre de verre. Ce modèle unique reçoit aussi des ouvrants en aluminium pour gagner du poids. C’est ainsi qu’est né le premier coupé Harrington sur base de Sunbeam Alpine. De manière surprenante, ce prototype immatriculé 3000RW ne se révèle pas plus rapide qu’une Sunbeam Alpine d’usine avec hard top normal, mais tant pis, la machine est en route.

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3000RW au 24 Heures du Mans 1961 forum Sunbeamania

3000RW au 24 Heures du Mans 1961

3000RW au 24 Heures du Mans 1961 stevemckelvie.wordpress.com

3000RW au 24 Heures du Mans 1961

L’équipe de Norman Garrad manque vraiment d’expérience. De multiples erreurs sont commises notamment lors des vérifications techniques par les officiels de course où la voiture échoue aux tests de garde au sol mais est finalement repêchées in-extremis après un surgonflage des pneus. L’ajout de phares longues portées et de ferrures destinées à enclencher les crics diminuent l’aérodynamisme et réduisent encore un peu les maigres performances de 3000RW.. Mais cette dernière se montre parfaitement régulière et à la surprise de tous elle termine la course en 16eme place au classement général et remporte l’indice de performance !

En 1962 et 1963, Sunbeam reconduira son partenariat avec Harrington Ltd afin de concevoir 3 coupés pour les 24 Heures du Mans. Ces 3 modèles, 9201RW, 9202RW et 9203RW, sont connus sous le nom de Kamm Tail. Ils se caractérisent par une refonte de la malle arrière selon les principes de l’aérodynamicien Wunibald Kamm et un toit spécifique.

9201RW lors des 24 Heures du Mans 1962 carandclassic.co.uk

9201RW sur le Circuit de la Sarthe

Sunbeam ne produira jamais de coupé sur la base de l’Alpine mais la maison Harrington ne se privera pas de la publicité que cette victoire au Mans peut lui apporter. Aussitôt elle lance la production de la Sunbeam Harrington Le Mans destinée à être produite à 500 exemplaires. Le chiffre ne sera jamais atteint et seulement 250 virent le jour. Notons au passage la disparition de l’appellation « Alpine » pour ce modèle fastback dont la ligne demeure très différente du modèle qui a couru au Mans 1961.

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Harrington Coupe Le Mans hatchheaven.com

Harrington Coupe Le Mans

Il sera ensuite présenté une version coupé cette fois ci très ressemblante à 3000RW, baptisée Sunbeam Harrington coupé série C. Il fut produit 20 exemplaires à partir de 1961 jusqu’à 1963, date qui marque le 1er restylage de la Sunbeam Alpine.

Harrington Coupé série C arringtonalpine.org

Harrington Coupé série C

Harrington Coupé série C harringtonalpine.org

Harrington Coupé série C

Harrington Coupé série D harringtonalpine.org

Harrington Coupé série D

Le coupé Harrington série D fait son apparition en 1963 en même temps que le roadster Alpine série 3 donc le nouveau pare brise oblige à repenser la forme du toit. Il se prolongera jusqu’en 1964 incorporant les modification des ailes dont le dessin sera rajeunit avec l’apparition du roadster série 4 en 1964. On ne compte que 12 exemplaires de ce coupé série D.

En 1964, afin de répondre au marché américain, William Rootes en collaboration avec Caroll Shelby propose une version musclée de l’Alpine propulsée par un V8 Ford de 260ci puis 289ci baptisée la Sunbeam Tiger. Il fut longtemps admis qu’Harrington n’avait pas proposé de coupé à cette version V8 du roadster mais des récentes recherches ont permis de mettre à jour un seul et unique modèle Harrington de la Sunbeam Tiger, véritable Graal pour les collectionneurs. Ce modèle fut vendu par Sotheby’s en Janvier 2015 pour la somme de 187’000$. Le groupe Rootes, en faillite, cessera ses activités dès 1971.

Harrington Tiger Sotheby's
Harrington Tiger Sotheby's
Harrington Tiger Sotheby's
Harrington Tiger Sotheby's
Harrington Tiger Sotheby's

Harrington Tiger

Daimler SP 250 Dart : chronique d’une fin annoncée

Pour certains, elle ressemble à un poisson, pour d’autres elle incarne le roadster de luxe à l’anglaise, décalé… Une chose est sûre, la Daimler SP 250 Dart restera comme la dernière réalisation de Daimler avant son rachat par Jaguar. Retour sur une histoire mouvementée.

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